Rubrique Environnement

Un petit mètre de couturier

Dire comme vient de le souligner la NASA (édition abonné) que les océans monteront d’au moins un mètre au prochain siècle, n’est pas parlant pour la majorité des terriens que nous sommes.
« Un petit mètre de couturier, voilà la distance qui nous sépare » déclare Enzo Molinari (joué par Jean Reno) dans le film Le grand bleu, en offrant celui-ci à Jacques Mayol (joué par Jean-Marc Barr) qui vient de battre son record de plongée en apnée. Un petit mètre de couturier mais qui, en y regardant bien, bouleversera demain le paysage côtier des cinq continents.
Puisque le « d’au moins un mètre » est la valeur basse des calculs effectués, projetons nous dans le futur proche, car un siècle c’est demain. Pour ce voyage dans le temps, direction le site d’Alex Tingle firetree.net qui a compilé depuis plusieurs années les données de la Nasa sur la montée des océans et les a implémentés dans les cartes de Google. Le résultat ? Saisissant par les modifications apportées aux côtes des continents et donc une recomposition profonde de l’habitat côtier. Mais surtout, il préfigure des migrations importantes des populations dont les lieux de vies auront été envahies par les eaux.

Intéressons-nous tout d’abord à la France, avec l’extrait de cette carte des département de la Vendée et de la Charente-Maritime. Comme on le remarque les villes de Challans et Rochefort auront les pieds dans l’eau.


Maintenant direction la Hollande en partie envahie par les eaux, dont les villes d’Amsterdam et de Rotterdam seront complètement « noyées » et ce malgré les barrages côtiers comme actuellement mis en place.


Plus à l’est, au Kazakhstan, la montée de la mer Caspienne efface entre autre les villes d’Astrakhan et d’Atyraou, entrainant ainsi la migration des populations.


En continuant à l’est, en Chine, la ville de Hong Kong qui rappelons-le est un pôle financier et commercial d’envergure mondiale, aura les pieds trempés tandis que Foshan disparaitra pour ainsi dire sous les eaux.


Nous oublions les îles Fidji et autres atolls qui ne n’existeront plus pour nous intéresser à la côte Ouest des Etats-Unis d’Amérique et la ville de San Francisco. Le « d’au moins un mètre », risque fort là d’avoir des conséquences importantes sur la population obligé de migrer là aussi.


Nous traversons directement les Etats-Unis et nous voici à New-York. Le maire de cette ville se devra d’expliquer aux habitants d’appartements ayant payés ceux-ci plusieurs millions de dollars que les prochains propriétaires seront.... les poissons. Les avocats n’ont pas fini de se frotter les mains.


Voilà, notre tour du monde d’est en ouest est fini. On le voit, la montée des eaux « d’au moins un mètre », risque de changer complètement la plus grande partie des côtes des continents avec toutes les conséquences humaines et géo-politiques que cela entraîne. Aujourd’hui le pseudo terrorisme religieux oblige par la peur des populations à migrer. Demain, il risque fort d’y avoir des migrations encore plus importantes où la survie même de ces hommes et de ces femmes face à cet élément qu’est l’eau, sera la priorité. D’ici là....



Par laurent, publié le jeudi 27 août 2015
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