Rubrique Développement Durable

Un gros coup de chaleur

C’est officiel. L’Agence océanique et atmosphérique américaine (National Oceanic and Atmospheric Administration, NOAA) et l’Agence spatiale américaine (National Aeronautics and Space Administration, NASA) ont annoncé conjointement 2015 comme l’année la plus chaude de notre histoire sur l’ensemble du globe.

Dit ainsi, cela peut sembler « anecdotique », mais depuis 1880, année des premiers relevés, c’est la première fois que l’ensemble de la Terre, « subit » de telles hausses de températures.
Alors bien sûr, les chiffres communiqués par les deux agences different légèrement. Ainsi pour la NOAA, elles ont excédé de 0,9 °C la moyenne du XXe siècle et surpassé de 0,16 °C le précédent pic, atteint en 2014. Pour la NASA, la hausse est de 0,87 °C par rapport à la moyenne de la période 1951-1980, soit 0,13 °C au-dessus du niveau de 2014.
On voit donc qu’il y a une petite « bataille » de dixième de degrés entre ces deux organismes, mais la tendance est là. Le réchauffement climatique est bien installé et pour longtemps. Nous en voudrons pour preuve avec le mois de décembre ayant battu tous les records. Il a dépassé de 1,11 °C la moyenne du siècle passé sur l’ensemble de la planète, a précisé la NOAA. Autre indicateur au rouge : neuf des douze mois de 2015 ont chacun établi un record mensuel de températures, janvier, février et avril faisant exception.


Cette hausse globale n’a pas épargné la France. Nous en voudrons pour preuve un déficit important de pluie tout au long de l’année. Oh, bien sûr, les marchands de glaces ont été contents, mais n’oublions que cette gourmandise est faite principalement d’eau. Cqfd
Côté température, 2015 avec une moyenne supérieure de 1 °C à la normale, se classe au troisième rang des années les plus chaudes depuis 1990, derrière 2014 (+ 1,2 °C) et 2011 (+ 1,1 °C). Une douceur hors normes ayant prévalu une grande partie de l’année (à l’exception des mois de février, septembre et octobre), avec en prime deux épisodes caniculaires en juillet plus un début d’hiver exceptionnellement clément.

L’état des lieux étant dressé, quelles en seront les conséquences à court et moyen termes ? De manière globale, une telle augmentation de températures aura des conséquences dramatiques sur l’ensemble de la faune, de la flore, du climat et de tous les habitants de la Terre. Pour schématiser, cela va impacter le comportement de nos vies de tous les jours, aussi bien pour l’homo-sapien que pour la crevette rose, le kangourou comme le faucon des Andes. Mais aussi les micro-organismes vivant au fond de l’Océan Pacifique comme la flore de la chaine des Alpes. Tout l’environnement des espèces énoncées et celui des millers d’autres que nous avons oublié de citer, risque manifestement de changer comme dans la manière de vivre. Des mutations comme des migrations auront lieu dans les prochaines décennies. Des conflits comme des disparitions.

Ici, il ne s’agit pas d’appuyer sur la touche Enter, pour penser arrêter le cycle que nous avons enclenché mais malheureusement subir celui-ci, en espérant ne pas disparaître trop rapidement. Car même dans l’hypothèse d’un changement radical dans notre manière de vivre (arrêt des rejets polluants, etc....), la Terre continuera de se réchauffer dans les prochaines décennies. Avec les conséquences dramatiques que l’on n’imagine même pas encore !



Par laurent, publié le jeudi 21 janvier 2016
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