Rubrique Développement Durable

Santé & météo...

Mieux vaut tard que jamais, alors même si nous avons « loupé » le coche, lors de la sortie de cette étude, rappelons que l’O.M.S. en collaboration avec l’O.M.M. a publié il y a peu, l’atlas de la santé et du climat.
En préambule, à l’attention des esprits chagrins qui considèrent que les « anomalies » persistantes de la météo mondiale ne sont que passagères, nous leurs conseillons vivement de lire la publication en question. Il ne serait pas étonnant qu’ils aient ensuite un autre jugement sur les modifications climatiques actuelles mais aussi la souffrance humaine que cela entraîne.

Mais que dit cette étude ? Elle rappelle en dix points, les évidences suivantes :

Au cours des cinquante dernières années, les activités humaines en particulier l’utilisation des combustibles fossiles, ont entraîné le rejet de suffisamment de dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre pour influer sur le climat de la planète. La concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère a augmenté de plus de 30% depuis l’ère préindustrielle, la quantité de chaleur piégée dans les basses couches de l’atmosphère ne cessant de croître.
La modification du climat qui en résulte, engendre de nombreux risques pour la santé, qui se traduisent par exemple par une augmentation du nombre de décès lors des vagues de chaleur et par une transformation des caractéristiques des maladies infectieuses.


Des tropiques à l’Arctique, le temps et le climat ont une incidence majeure de manière directe et indirecte sur la vie de l’homme. Les phénomènes climatiques extrêmes comme les précipitations violentes, les inondations et des événements tels que l’ouragan Katrina qui, en août 2005, a dévasté la Nouvelle-Orléans, aux États-Unis – menacent la santé, détruisent les biens et anéantissent les moyens de subsistance.
Dans les années 90, 600 000 personnes environ ont perdu la vie, au niveau mondial, par suite de catastrophes naturelles liées aux intempéries ; 95% de ces catastrophes ont eu lieu dans des pays pauvres.




Les brusques variations, à court terme, des conditions météorologiques peuvent avoir de graves répercussions sur la santé ; elles peuvent entraîner un choc thermique ou une hypothermie et des réactions pouvant engendrer une augmentation du taux de mortalité dû aux maladies cardiaques et respiratoires.
Les records de température enregistrés en Europe occidentale durant l’été de 2003 ont été associés à une forte augmentation du nombre de décès estimée à plus de 70 000 décès supplémentaires par rapport à la période équivalente des années précédentes.




Le niveau de particules allergènes présentes dans l’air comme le pollen ou provenant d’autres sources sont plus élevés lors de températures extrêmes. Elles peuvent déclencher de l’asthme qui touche environ 300 millions de personnes. La hausse des températures au niveau mondial devrait alourdir cette charge.










L’élévation du niveau des mers augmente le risque d’inondation sur les côtes et pourrait entraîner des déplacements de population. Aujourd’hui, plus de la moitié de la population mondiale habite à moins de 60 km des côtes.
Les inondations sont directement responsables de nombreux décès et augmentent les risques de maladies infectieuses à transmission hydrique ou vectorielle. Les déplacements de population pourraient accroître les tensions et augmenter les risques de conflit.(1)






La plus grande variabilité des précipitations risque de compromettre l’approvisionnement en eau douce. À l’échelle mondiale, la pénurie d’eau touche déjà 4 personnes sur 10. La mauvaise qualité de l’eau et la pénurie peuvent compromettre la santé et l’hygiène.
Elles augmentent le risque de maladies diarrhéiques, qui tuent environ 2,2 millions de personnes par an, et les risques de trachome (infection oculaire pouvant entraîner la cécité) et autres maladies.






La pénurie d’eau conduit les populations à transporter l’eau sur de longues distances et à la stocker chez eux. Le risque de contamination de l’eau à usage domestique est donc bien plus grand, ce qui est source de maladies.










Les conditions climatiques ont une incidence sur les maladies véhiculées par l’eau ou transmises par des vecteurs comme les moustiques. Les pathologies en rapport avec le climat sont parmi les plus meurtrières du monde.
Les maladies diarrhéiques, le paludisme et la malnutrition protéino-énergétique ont, à elles seules, entraîné la mort de plus de 3 millions de personnes dans le monde en 2004, dont plus d’un tiers en Afrique.






La malnutrition provoque des millions de morts chaque année en raison du manque d’éléments nutritifs essentiels à la vie qui accentue la vulnérabilité des personnes. Elles sont donc plus sensibles aux maladies infectieuses telles le paludisme, les maladies diarrhéiques et les maladies respiratoires. Avec la hausse des températures et la plus grande variabilité des précipitations, les rendements agricoles devraient baisser dans nombre de régions tropicales en développement.






Les mesures visant à limiter les émissions de gaz à effet de serre et réduire l’incidence du changement climatique pour la santé pourraient avoir d’autres effets positifs pour l’homme. Par exemple, le fait d’encourager les gens à utiliser les transports publics dans de bonnes conditions de sécurité et à bouger davantage en faisant du vélo ou de la marche au lieu d’utiliser leur véhicule permettrait de réduire les émissions de dioxyde de carbone et d’améliorer la santé publique.

Des mesures de cette nature peuvent non seulement diminuer le nombre de blessés, dû aux accidents de la route, mais aussi réduire la pollution de l’air et le nombre de maladies respiratoires et cardio-vasculaires qui y sont associées. [1]

Pour d’autres informations, l’atlas de la santé et du climat (en anglais au format Pdf) est à lire et même diffuser autour de vous.

Cliquer sur l’image pour aller sur le site de l’O.M.S.


[1Textes et photos émanant du site de l’O.M.S.


Par , publié le lundi 12 novembre 2012
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