Brin de Folie

Le feuilleton sur le nitrate en France continue (à lire aussi ici) en ce début d’année. Ainsi, le site gouvernemental du Développement Durable, vient de mettre en ligne la carte des zones vulnérables pour 2013, vis à vis de la directive nitrates.

Comme l’ont déclarés Delphine Batho (ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie) et Stéphane Le Foll (ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire) lors d’une visite le 1^er mars au salon de l’Agriculture, « il s’agit de porter toute notre attention pour concilier les exigences imposées par la directive nitrates avec le respect des principes agronomiques ». Un langage diplomatique pour rappeler au FNSEA, qu’il doit se plier au normes européennes concernant le nitrate.
Bien sûr, le gouvernement propose plusieurs pistes, une manière de ne pas fermer la porte au syndicat des agriculteurs. Elles concernent :
– les durées de capacité de stockage qui seront évaluées de façon agronomique pour tenir compte à la fois des différences géographiques et des différents types d’élevage. Ces durées ont été réévaluées afin d’éviter des investissements disproportionnés au regard des impacts pour l’environnement,
– une période transitoire pour l’application des nouvelles normes est prévue, jusqu’en 2016, pour certaines catégories d’effluents (certains types de lisiers, « fumiers mous »),
– le seuil de pente au-delà duquel l’épandage de fertilisants est interdit a été relevé. Ce seuil peut systématiquement être augmenté en cas de bandes enherbées en bas des parcelles.

On le voit bien, le gouvernement montre sa bonne volonté vis à vis des agriculteurs et donc de la FNSEA. A eux maintenant de savoir prendre en compte les propositions, même si du côté du syndicat celui-ci semble plutôt chercher la voie judiciaire (fichier Pdf) dans le but d’annuler les arrêtés de délimitations des zones vulnérables.
Jusqu’à quand, ceux se considérant comme des experts de la terre, pourrons-t-ils ne pas reconnaître le danger que représente les nitrates ? Il serait temps, qu’ils arrêtent la pollution d’un lieu commun qui est la Terre. Car sinon demain il sera trop tard !